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Vitae, un pas vers une viticulture nouvelle

Mettre au point un itinéraire technique de rupture pour se passer de produits phytosanitaires dans la culture de la vigne.

C’est le pari ambitieux de Vitae, un projet de recherche interdisciplinaire lancé pour six ans

©C. Dupraz / Inra Montpellier

Des voies prometteuses jusqu’ici inexplorées seront mises en avant.

Un autre volet s’intéressera à la résistance vis-à-vis du black-rot et de la flavescence dorée, pathologie pour laquelle les screening de gènes de tolérance vont se multiplier. Plusieurs équipes travailleront également sur le biocontrôle. Via l’activation des défenses de la vigne, par exemple. « Il existe déjà des choses, mais nous devons aller plus loin, estime François Delmotte. On espère trouver des molécules de stimulation plus génériques, au spectre plus large. Car le black-rot est le grand oublié des travaux antérieurs. »
Quelques pistes originales mais prometteuses, issues de travaux récents seront aussi mises en avant.

Vitae va rassembler des chercheurs de tous horizons et tous domaines.

Le projet Vitae se veut entièrement pluridisciplinaire. Un volet complet sera dédié aux sciences sociales afin d’identifier les verrous réglementaires et organisationnels, la gestion des risques, les aspects économiques, mais aussi l’acceptation du marché et des consommateurs face à des vins issus de tels itinéraires techniques.

Au final, Vitae s’intéressera à la performance globale de ces systèmes de culture sans pesticides, depuis la production de raisin (performance agronomique) jusqu’au vin (performance œnologique et économique). « Il est peu probable que nous ayons une recette miracle à proposer nous allons faire reculer le front de la science. Cela pourra déboucher sur la création de start-up innovantes en matière de protection de la vigne. » , concède François Delmotte.

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